Teardrop – Massive Attack
Hello, hello
Après les deux recettes postées cette semaine, je vous amène en balade sous de belles couleurs automnales. Ces photos ont été prises il y a un peu moins d’un an, eh oui, ça date mais je ne me voyais pas les poster un autre jour que le 11 novembre alors elles ont sagement attendu cette année.
Nous sommes partis visiter Bristol le 13 novembre dernier, pour le « remembrance Sunday ». Je ne sais pas si vous le savez mais ici, au Royaume-Uni, il y a beaucoup moins de jours fériés qu’en France et le 11 novembre est un jour travaillé comme les autres mais ça ne les empêche évidemment pas de commémorer la Première Guerre. Nous étions d’aileurs à Ikea ce jour-là, et à 11h11 plus personne n’a bougé, littéralement, et nous nous sommes tous tus. Le Remembrance Sunday se déroule le dimanche qui suit le 11 novembre et commémore « la contribution des armées et des civils britanniques et du Commonwealth dans les deux guerres et les autres conflits ».
Puisque la cathédrale de Bristol est très connue, se fut notre premier arrêt. Nous ne le savions pas mais il y avait l’installation d’un artiste devant… L’ambiance y était très spéciale, je vous montre une photo pour que vous puissiez imaginer… L’installation s’appelle « Shrouds of the Somme » et a été créé par Rob Heard. Le 01 juillet 1916, 19 240 soldats de l’Empire Britannique furent tués et ce n’était que le premier jour de la Bataille de la Somme. A la fin, le 18 novembre 1916, 127 751 soldats furent tués dans une des batailles les plus sanglantes de l’histoire. L’artiste a cousu des draps blancs sur les poupées pour représenter les 19 240 premiers morts de cette bataille. D’ordinaire, ce sont des croix qui sont plantées dans la terre avec des coquelicots et des noms écrits et c’est déjà très touchant! Mais alors les poupées drapées… Je vous avoue que c’est assez prenant car tellement réaliste.
C’est donc un peu refroidis, figés, que nous nous sommes dirigés vers la cathédrale pour la visiter.
En 1140, une abbaye est fondée. Il se passe tout un tas de trucs et en 1539 l’abbaye est dissoute. En 1542 la partie restante de l’abbaye devient la cathédrale de Bristol. En 1941, les dommages causés par la seconde guerre mondiale détruisent les vitraux de l’aile nord de la nef. Ils furent remplacés par les vitraux commémorant la contribution à la guerre par les forces civiles.
Voici la nef et une belle sculpture. L’intérieur de la cathédrale est vraiment très joli, les vitraux sont magnifiques. Il y a quelque chose d’assez particulier ici, les églises ou cathédrales sont entourées par le cimetière, il n’est pas comme souvent chez nous un peu plus loin mais carrément collé à l’édifice, comme un petit jardin. Nous sommes bien évidemment aller voir l’extérieur, attention, ça peut paraitre glauque mais… Culturellement parlant je trouve cela assez intéressant de le voir, voir les dates, les inscriptions, les décorations…
Retour en ville, en passant par la mairie et ce monsieur qui, ma foi, m’a l’air assez perplexe et un petit clin d’oeil à notre jolie ville française.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers l’église Sainte Mary Redcliffe, elle était sur notre carte alors on s’est dit « pourquoi pas? ».
L’église qui se trouve désormais à cet endroit date d’entre 1292 et 1370, c’est une paroisse anglicane que la Reine Elizabeth I a beaucoup aimé, notamment grâce à ce qui la rend célèbre: son architecture gothique. Elle est aussi interessante à l’intérieure puisqu’elle regorge de petits trésors; une statue de la Reine Elizabeth I, une colone octogonale médiévale avec un ange creusé à l’intérieur, l’armure de Sir William Penn, père du fondateur de la Pennsylvanie (plutôt classe, non?), ainsi que les tombes des riches bienfaiteurs et ses vitraux.
Et puis, il y a quelque chose qui m’a intrigué. Je vous laisse voir ça…
De l’eau coule par un tuyau et se propage dans la tige qui bouge. Par le hasard des choses, on ne sait jamais où l’eau va tomber et donc où la tige va se diriger. C’est écrit sur la pancarte que c’est une métaphore de la vie: on ne sait jamais ce qui va s’y passer. Voilà, voilà… Alors ça m’a tellement intrigué que je suis restée un moment devant, au grand désespoir du Barbu: j’ai bugué. Et quand je regarde cette vidéo, je bug à chaque fois, je trouve la métaphore assez bonne en fait, vraiment!
Nous avons terminé notre balade par un tour au marché de Noël et bien évidemment, par une balade du street art. C’est connu à travers le monde entier, Bristol est une ville remplie de street art, il y a des tours guidés de la ville spécialisés, des plans spécialisés et sur Internet vous pouvez trouver tout un tas d’information sur les graffitis les plus beaux, les plus inattendus et les plus connus. Nous en avons vu beaucoup mais je vous partage mes 4 favoris.
Le premier est tellement coolqu’il se passe de commentaire je trouve: « La connaissance est le pouvoir. Non à la ségrégation de l’éducation. » tout est dit. Quand au deuxième je le trouve juste super mignon, dois-je avoir une autre raison?
Evidemment, est-ce possible de parler de Bristol sans parler de Banksy? Vous trouverez ce graffiti au 80 Stokes Croft, il est un peu vieux puisqu’il a été fait en 1999. Il y a pas mal de graffiti de Banksy à Bristol mais celui-ci est celui que j’avais le plus envie de voir. Un autre graffiti que j’avais très envie de voir, celui que j’avais probablement le plus envie de voir d’ailleurs, « Breakdancing Jesus », par Cosmo Sarson. Je le trouve super beau et en vrai il est très, très impressionnant (il fait 8,5 mètres), j’ai vu qu’il avait été controversé mais bon, vous savez… Il se trouve aussi à Stokes Croft, d’ailleurs c’est vraiment la rue à traverser de long en large parce qu’il y a beaucoup de street art donc si vous aimez ça, foncez-y.
Et voilà, mon article sur notre petite balade à Bristol est terminée. Je n’ai malheureusement pas pu tout vous montrer, et il y a beaucoup de choses que nous n’avons pas pu voir; une après-midi n’est, à mon sens, pas suffisante pour visiter Bristol et j’ai bien envie d’y retourner! Je vous laisse avec une seconde photo du port de Bristol, tout mignon et très hipster ;)
Des bisous
Concernant la présence d’un cimetière collé à l’église, c’était courant auparavant, notamment en Belgique, mais je crois qu’à un moment donné, on a préféré éloigner les cimetières (hygiène, permettre l’agrandissement de certaines églises, urbanisme… faut voir) , mais certaines églises les ont gardés autour d’elles, ce encore jusqu’à maintenant. J’en ai des comme cela dans les villages aux alentours :)
Ah! Merci pour l’info!
Je trouve ça assez logique finalement que les cimetières soient proches des églises, mais par exemple dans mon vieux petit village, le cimetière est à genre 10mn de l’église… Et en même temps les raisons que tu évoques pour l’éloignement des cimetières me paraissent tout aussi logique. Merci :)
Je t’en prie 🙂